jeudi 22 octobre 2020

Tocqueville et l'Islam

 

Pourquoi l’Islam ne peut-il pas dominer en terre démocratique ?, s’interroge Tocqueville. 

Voici sa réponse : « Mahomet a fait descendre du ciel, et a placé dans le Coran, non seulement des doctrines religieuses, mais des maximes politiques, des lois civiles et criminelles, des théories scientifiques. L’Evangile ne parle, au contraire, que des rapports généraux des hommes avec Dieu et entre eux. Hors de là, il n’enseigne rien et n’oblige à rien croire. Cela seul, entre mille autres raisons, suffit pour montrer que la première de ces deux religions ne saurait dominer longtemps dans des temps de lumières et de démocratie, tandis que la seconde est destinée à régner dans ces siècles comme dans tous les autres » (De la Démocratie en Amérique, II, I, 5). 




 Pourquoi, pourtant, le fondamentalisme séduit-il l’individu démocratique ? De nouveau, Tocqueville nous apporte une réflexion précieuse : 

« A mesure que, les conditions devenant plus égales, chaque homme en particulier devient plus semblable à tous les autres, plus faible et plus petit, on s’habitue à ne plus envisager les citoyens pour ne considérer que le peuple ; on oublie les individus pour ne songer qu’à l’espèce. Dans ces temps, l’esprit humain aime à embrasser à la fois une foule d’objets divers ; il aspire à pouvoir rattacher une multitude de conséquences à une seule cause. L’idée de l’unité l’obsède, il la cherche de tous côtés, et, quand il croit l’avoir trouvée, il s’étend volontiers dans son sein et s’y repose. Non seulement il en vient à ne découvrir dans le monde qu’une création et un créateur ; cette première division des choses le gêne encore, et il cherche volontiers à grandir et à simplifier sa pensée en renfermant Dieu et l’univers dans un seul grand tout […] Un pareil système, quoiqu’il détruise l’individualité humaine, ou plutôt parce qu’il la détruit aura des charmes secrets pour les hommes qui vivent dans la démocratie ; toutes leurs habitudes intellectuelles les préparent à le concevoir et les mettent sur la voie de l’adopter. Il attire naturellement leur imagination et la fixe ; il nourrit l’orgueil de leur esprit et flatte sa paresse » (De la démocratie en Amérique, II, I, 7)

1 commentaire:

  1. Tocqueville a raison de présenter le coran comme un ensemble de « doctrines religieuses, aussi des maximes politiques, des lois civiles et criminelles ». Mais son analyse est incomplète.
    1- Dans les 6200 versets il en existe beaucoup pour justifier et encourager la guerre contre les courants et les groupes opposés, Kafir, Mochrek, Monafigh, Mortad, au prophète. Le coran établie les règles de guerre, et annonce une politique sévère, violente et criminelle dans «Dounia » sur la terre et dans « Akhirat » après la mort.
    2- Le coran annonce les règles concernant le mariage, l’héritage, le jugement, la prière, la place de femme, les juifs, les chrétiens, les pratiques du mois « Ramadan », le vin, le porc, le voile, les esclaves, etc. le coran déclare les « lois civiles » et demande l’obéissance et l’exécution des lois divines.
    3- L’islam est considéré comme la dernière religion et la seule religion légitime. Par conséquent tout le monde doit se convertir à l’islam. Tout refus implique une condamnation en enfer.
    4- A l’époque de prophète le coran n’existe pas. Le livre est préparé, changé et rassemblé en 4 siècles. Donc la volonté politique et la vision juridique et militaire des califes ont laissé des traces dans la fabrication du coran. En plus le coran est largement influencé par les règles judaïques et les pratiques des premiers chrétiens, les « judéo-chrétiens ».
    5- Les « hadiths » du prophète, les 40 guerres du prophète et les textes coraniques mettent en évidence l’inséparable couple « politique étatique-religion ». l’instauration et la continuité de l’Etat islamique totalitaire est toujours un objectif recherché.
    6- Didier idjadi


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