Résumé de l'intervention au Colloque « Vieillissement : mobilité, autonomie, adaptation »
Sorbonne Université, Campus de Jussieu, Amphi Charpak,
Le 30 et 31 mai 2016
9h-17h
Paradoxale
vieillesse de l’âge hypermoderne ! D’un côté, elle est plus sûre, plus
durable, plus confortable que jamais, grâce aux retraites, aux progrès de la
médecine et à l’augmentation de l’espérance de vie ; d’un autre côté,
c’est tout le temps social, qui la réfute : les changements permanents, le
culte du nouveau, les impératifs de l’urgence, l’aspiration à un épanouissement
infini : tout ce qui semble vouer la pesante vieillesse au rebut. Si
aujourd’hui, on vieillit de mieux en mieux — c’est la bonne nouvelle —, on sait
de moins en moins pourquoi — c’est tout le problème. Alors, en effet, on
peut s’interroger : vieillir pour quoi faire, si l’on ne peut plus rien
faire ? Vieillir, à quoi bon, si l’on n’est plus bon à rien ?
On
aurait pourtant tort de penser que cette interrogation est propre à l’époque
contemporaine. A vrai dire, elle est même l’objet d’une des premières querelles
philosophiques : celle qui a opposé au Ve siècle av. J.-C. le poète
élégiaque Mimnerme de Colophon au sage athénien Solon. Celui-ci eut à cette
occasion une formule fameuse — « en vieillissant, je continue
d’apprendre » —, qui sera reprise et commenté par un nombre considérable de
philosophes ultérieurs.
En
reprenant les arguments pro et contra
de cette longue querelle de la vieillesse, on parvient non seulement à
identifier les grandes argumentations concurrentes sur le grand âge, mais aussi
à mieux identifier ce qu’il y a de véritablement inédit dans la révolution
contemporaine de la longévité.
c'est Montaigne (je crois...) qui a dit : "...et je veux que la mort me trouve plantant mes choux..."; voilà qui prône un départ en retraite, retardé...; voilà une mission pour l'État : "comment rendre nos vieux utiles au Pays (et à eux-mêmes, par contrecoup) ?"
RépondreSupprimerOui. Mais, c'est un peu le cas, les mairies de nos communes et collectivités locales sont remplies de retraités dévoués … La politique comme nouvelle carrière ?
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