En France, hier, ou en Espagne, aujourd'hui, on parle beaucoup de « violence policière ». Je rappellerai que cette expression est un pléonasme.
La violence, c’est le
boulot de la police ou, pour le dire, en termes plus choisis : l’Etat a le
monopole de la violence légitime (Max Weber).
Bien sûr, on peut considérer que
l’Etat n’est pas légitime, soit en particulier (c’est la position des nationalistes
catalans contre l’Etat espagnol), soit en général (c’est alors une position
anarchiste qui pense que l’ordre peut être assuré sans violence par la
destruction (si possible non violente) de l’Etat). Mais, hormis ces deux cas, il
faut admettre que la police est par nature violente dans le cadre
de sa mission : la garantie de l’ordre public.
C’est uniquement en acceptant cette idée simple que l’on pourra dénoncer, mais, dans un
second temps, l’excès (hors droit) ou la disproportion (hors raison) de l’usage de la violence dans telle ou telle situation.
Avec cette simple question comme fil conducteur : y avait-il d’autres
moyens de faire respecter l’ordre public ?
Dans le cas de la police, la violence excessive (hors droit) n'est-elle pas, par définition légale, celle qui est disproportionnée (c'est-à-dire sans commune mesure avec le trouble à l'ordre public qu'elle vise à faire cesser) ?
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