mardi 22 novembre 2016

La France orpheline !

Avec le depart de Sarkozy, la France devient orpheline d'une haine structurante. Je suis frappé de l'effet de stupeur que ce départ pourtant un peu attendu a causé ! Je suis aussi frappé de la rapidité avec laquelle le déplacement s'est opéré : il faut un autre ennemi (hors Le Pen qui est hors compétition) ! Alors voici le Fillon jusque-là inoffensif qui devient ultralibéral, hypertraditionnaliste, poutiniste convaincu, homophobe assumé, islamophobe en chef, antiavortement ... autant de qualificatifs qui surprennent le lecteur attentif de son programme que je suis (Faire + Vaincre le totalitarisme islamique) ; à moins évidemment que je sois moi-même ... à l'insu de mon plein gré ... tout cela …
La Une de Libé (Fillon en portrait de Thatcher) révèle cet insurmontable besoin de haïr : la gauche ne sait désormais plus faire que cela ; la gauche n'est plus que haine de la droite. Sans elle, elle est perdue !
Je suis moi-même stupéfait ; et même Juppe crie : au secours la droite revient ! 
Étonnant ... la droite aussi aurait-elle besoin de se haïr ? 

3 commentaires:

  1. Peut-être bien, en effet, que la haine d'un peuple se conserve au même titre que l'énergie d'un système, mais il me semble qu'en se déplaçant de Sarkozy vers Fillon, elle s'est aussi transformée. La haine pour Sarkozy était, pour partie au moins, la haine viscérale d'un personnage ; la haine pour Fillon serait plutôt celle d'un discours. Que ce discours soit mal interprété, ça, c'est l'effet "primaires ouvertes" : il faut que les deux candidats se démarquent nettement l'un de l'autre, sinon, les très nombreux citoyens qui se sont mobilisés au premier tour (et dont très peu sont aussi informés et éclairés que vous) risqueraient de se volatiliser au second tour !

    RépondreSupprimer
  2. " La gauche n'est plus que haine de la droite " " elle ne sait plus faire que cela " . De quelle gauche parle-t-on ? Des énarques socialistes ? Ils ne sont pas " la gauche " .
    La gauche , ce sont tous ces délégués syndicaux qui se battent pour que le droit du travail soit respecté , ces représentants des parents d'élèves qui luttent pour l'égalité des chances , ces responsables d'association , petites ou grandes , qui portent le savoir , l'art , la culture , là où elle manque .

    RépondreSupprimer
  3. Peut-être bien que cette réticence à l'égard de François Fillon n'était pas totalement dénuée de fondement !

    RépondreSupprimer