Sondage réalisé par OpinionWay
pour LCI après l’intervention du président d’hier : 49% des personnes interrogées
l’ont jugé satisfaisante et 51% pas. 54% souhaitent que le mouvement s’arrête
désormais. On a là donc la ligne de démarcation qui sépare, en France, ceux qui
croient au Père Noël et ceux qui n’y croient pas ; ceux qui sont gilets
jaunes pour dire qu’ils en ont assez de la technocratie ; et ceux qui le
sont parce qu’ils en ont assez de cette démocratie, voire de la démocratie. Tout
est certes loin d’être parfait dans le propos du Président : la question
du désendettement de la France passe à la trappe (avec une seule une petite
mention sur « la dette climatique et budgétaire », alors que c’est cela qui
rend toute politique crédible impossible. Mais on sait que ce n’est pas sa
priorité et que ce n’était pas le propos du soir. Il s’agissait de calmer les
gilets jaunes modérés et de la distinguer des gilets jaunes tendance noire (anarchistes),
brune (droite extrême) et rayée (pour délinquants en tout genre). On verra ce
qu’il en est samedi prochain … mais on peut penser que la décrue sera au
rendez-vous, avec ce que cette pente descendante contient de risques d’extrême
radicalisation … Il y aura encore de la violence samedi !
Deux remarques sur les propos recueillis
par ceux qui ne veulent pas céder : aucun des gilets jaunes interrogés par
les caméras ne cédera. Bien sûr ! C’est devenu leur identité ; ils sont
devant leurs camarades, sous les feux des projecteurs et apprennent avec aisance
la langue de bois des organisations syndicales : « le compte n’y est pas » ;
« la mobilisation continue » ; « on
ne nous a pas entendu », …
Mais ce qui frappe plus
généralement, c’est la tendance zadiste ou lobbyiste devenue généralisée :
chacun a sa zone à défendre, son petit rond-point, et son pré-carré. On ne
rattrape pas en un soir une mansuétude coupable et une stratégie constante du politique
qui vise (pour la conquérir) à fragmenter la société en petits blocs d’intérêts.
Le 11/12/2018
Hé oui ... pendant que certains, qui ont pourtant renoncé à Dieu, se demandent "pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien", d'autres, qui ont pourtant renoncé au père Noël, s'aperçoivent qu'un "petit rond-point", c'est déjà mieux que rien ... Au fond, tout cela n'est rien d'autre que l'Humanité en marche (sans jeu de mot :-)).
RépondreSupprimerL'Humanité … En marche (bonne motion de synthèse, camarade !)
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