Le débat sur les « violences
policières » est assez exaspérant. Le propre de la police, c’est d’user de la
force avec tous ceux qui ne respectent pas la loi, car l’Etat — faut-il le
ressasser — « a le monopole de la violence légitime ». La seule question qui
vaille est celle de la proportionnalité de l’usage de cette force :
est-elle opportune, adaptée au regard du respect de l’ordre public ou des
menaces auxquelles sont exposées les forces de l’ordre ? Voilà ce qui
devrait constituer le seul élément du débat. Mais le problème, c’est que cela
exigerait de connaître en détail les dossiers des « violences », alors qu’il
est infiniment plus facile de dénoncer et de s’indigner.
On croit rêver quand on entend de
belles âmes s’indigner contre un croche-pied fait par un gendarme mobile !
Comme preuve de la dérive totalitaire du régime, je pense qu’on peut trouver
mieux !
Mais ce qui est le plus inquiétant,
c’est que l’idéologie anti-flic de l’anarchisme le plus violent (car il y a un
anarchisme sympathique et cohérent) passe sans vergogne sur les antennes et sur
les ondes. Les images des coups ne fonctionnent que dans un sens,
nourries par le marketing de l’indignation vertueuse. On ne dit que rarement
que certains gentils manifestants ne vont manifester que pour provoquer la «
violence policière », qui sera recueillie scrupuleusement par une foultitude de
smartphones complaisants et diffusée ad nauseam. Le marketing de
l’indignation est devenu infiniment plus efficace que la propagande étatique.
Sans doute, les forces de l’ordre
ne sont-elles pas, par principe, indemnes de tout reproche, mais dans toute l’histoire
de France et dans toute la planète actuelle, il est difficile de trouver plus de
mesure et plus d’abnégation, face à des mouvements de violences réguliers et
organisés.
Si la police n'était pas violente, c'est juste qu'il n'y aurait pas besoin de police.
Si la police n'était pas violente, c'est juste qu'il n'y aurait pas besoin de police.
La guerre des mots continue. Après "anthropocène", "féminicide" et "sauver la planète", vous vous attaquez vaillamment à "violence(s) policière(s)". C'est vrai, ces expressions-choc, qu'elles soient ou non des néologismes, servent de bannières à certains combats, et il n'est pas inutile de rappeler la force symbolique d'une bannière, et les effets qu'elle peut avoir sur nous à notre insu.
RépondreSupprimerCela dit, une fois ces expressions attaquées sur la forme, et le côté insidieusement militant de leur promotion dénoncé, il n'en reste pas moins que chacune se rapporte à un "problème", qu'on n'est pas obligé de considérer comme prioritaire (chacun ses opinions), mais qu'on ne peut pas non plus nier dans la foulée du combat contre l'expression elle-même.
Dans le cas de la police, comme vous le dites très bien, ce problème réside dans la difficulté d'assurer la proportionnalité de l’usage de la force. Certes, le grand public n'a pas à connaître le détail des dossiers, mais il a accès par les médias à un certain nombre d'informations qui inquiètent, et chacun est en droit de se demander si cette question est prise suffisamment au sérieux par ceux qui décident des équipements qu'on fournit à nos policiers, du contenu des formations qu'on leur délivre, du suivi dont ils peuvent bénéficier, et de l'évolution de cet encadrement pour s'adapter à l'évolution de la nature et de l'ampleur des actes contre lesquels ils doivent nous protéger, nous et nos biens.
Monsieur, votre fausse naïveté verse dans la complicité avec ce gouvernement autoritaire, parce qu'illégitime. La répression vu de l'intérieur: https://blogs.mediapart.fr/eric-louis-69/blog/160120/lui-cest-la-prochaine-cible
RépondreSupprimerUnknown Pourquoi gouvernement autoritaire car illégitime ? Le gouvernement de maintenant est tout à fait légitime selon la loi française et il n'y a que des factieux de votre genre qui remettent en cause cela(frustrés des résultats de 2017 ??). Si vous remettez en cause la dernière élection, pourquoi ne remettez vous pas en cause celles d'avant ???
RépondreSupprimerLa lettre du 29 mai 1968 du Préfet de Police Maurice Grimaud aux policiers reste la référence en la matière :
RépondreSupprimerhttps://www.lemonde.fr/le-monde-2/article/2008/05/16/la-lettre-de-maurice-grimaud-aux-policiers_1046120_1004868.html
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