Il y
a deux choses qui spontanément me plaisent dans le livre de Piketty. D’abord,
la modestie du ton qui s’attache à présenter une démarche à la fois
pédagogique et rigoureuse : c'est un livre savant qui s'adresse à tous ; ensuite la volonté de dépasser les clivages
disciplinaires pour faire flèche de tout bois : c'est un livre d'économiste qui ne méprise ni n'ignore les autre savoirs.
« La
discipline économique n’est toujours pas sortie de sa passion infantile pour
les mathématiques et les spéculations purement théoriques, et souvent très
idéologiques, au détriment de la recherche historique et du rapprochement avec
les autres sciences sociales » (p. 63).
Il y
a tout de même pour moi un doute persistant sur l’objet même « inégalité ». L’ouvrage
pose pour acquis que des inégalités croissantes sont néfastes par essence. Cela
semble évident, mais cette « évidence » pour moi ne l’est pas tout à fait.
Le principe (notamment défendu par John Rawls) d’inégalités croissantes pouvant
être perçues comme « justes » dans un contexte d’amélioration globale des
conditions de vie (notamment des plus défavorisés) — dit principe du maximin — continue de me paraître convaincant.
Je me
propose donc en guise de « devoir de vacances » de produire quelques notes
de lecture, chapitre par chapitre, du gros livre de Piketty, pour « tester
» à la fois mon intérêt spontané et ma réserve de principe. Bienvenu à vos remarques si vous voulez me suivre dans cette tâche.
… à
suivre
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