mardi 7 janvier 2014

A propos d'un éditorial d'Edwy Plenel

(Edwy Plenel —Mediapart — Le 7 janvier 2014)  
« Dès 2008, Mediapart alertait sur l’antisémitisme obsessionnel de Dieudonné. Plus de cinq ans après, nous nous sentons d’autant plus libres de refuser le piège tendu par le ministre de l’intérieur, Manuel Valls : se saisir du prétexte Dieudonné pour porter atteinte à nos libertés fondamentales. Cette politique de la peur, qui instrumentalise un désordre contre la démocratie, est le propre des pouvoirs conservateurs.
Un crime se prépare, et nous n’en serons pas les complices. Oui, un crime, c’est-à-dire un attentat contre les libertés. En République, du moins en République authentiquement démocratique, la liberté d’expression est un droit fondamental, tout comme la liberté d’information. Ce qui signifie qu’on ne saurait censurer au préalable l’une ou l’autre de ces libertés essentielles. On est en droit de leur demander des comptes de ce qu’elles disent, de leurs opinions ou de leurs informations. De les poursuivre en justice, de les faire condamner par des tribunaux. Mais seulement a posteriori, sans porter atteinte a priori aux droits fondamentaux qui font la force, et non pas la faiblesse, des démocraties : le droit de dire, le droit de savoir. … »
Le début de cet éditorial hallucinant mérite une petite explication de texte :
1) l’auteur affirme qu’un ministre de l’intérieur a le droit faire condamner par les tribunaux (ouf), mais n’a pas le droit, sous peine de porter atteinte aux « droits fondamentaux » de notre belle démocratie, d’interdire à un multirécidiviste (déjà condamné à plusieurs reprises) de poursuivre publiquement ses méfaits rhétoriques. En la matière, il est interdit d'interdire.
2) l’auteur affirme qu’il s’agit d’un « piège » du « pouvoir conservateur » visant à restreindre la liberté d’expression et donc ipso facto la lumineuse parole de Mediapart. L’idée qu’il s’agit seulement d’empêcher de nuire un antisémite ne convaincra que les naïfs. En feignant de s’attaquer à Dieudonné, Vals a bien sûr Mediapart en ligne de mire.
3) Et, comme toujours, Mediapart incarne à lui seul, le gardien vigilant de nos consciences, voire « la République authentiquement démocratique », bien plus légitime encore que tous les gouvernements issus d’une majorité élue.
Moralo, parano et mégalo … 

Quel dommage que ces excellents professionnels de l’investigation soient des idéologues aussi patentés … ; comment ! ceci explique cela ?

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