mardi 11 février 2014

Un article d'Eric Deschavanne dans Atlantico

Voici le lien pour une article d'Eric Deschavanne sur le débat « genre » à l'école. Je le trouve remarquable.

http://www.atlantico.fr/decryptage/abcd-egalite-pouquoi-veritable-faute-vincent-peillon-est-pas-celle-que-on-croit-eric-deschavanne-976373.html

2 commentaires:

  1. Merci pour cet excellent article, qui me fait prendre conscience de l'origine "inavouable" d'une initiative de l'Education Nationale qui me paraissait pourtant prometteuse. Il me semblait avoir entendu, lors des premières communications sur ce projet, qu'il était motivé par une montée (un retour ?) du sexisme à l'école. Dans mon quartier très "mélangé" (le 13ème arrondissement de Paris), ceux qui comme moi envoient leurs enfants à l'école publique sont habitués aux récits d'incivilités, d'indiscipline souvent difficile à gérer par les instituteurs, voire de violence au sein des établissements scolaires. La mixité sociale, indispensable à éviter à nos enfants une vision biaisée ou sectaire de la réalité, est un milieu très dur, et la laïcité n'est sans-doute plus un bouclier suffisant pour sauver d'avantage que les apparences (et encore ...). Dans ce contexte, il me semblait que s'attaquer au sexisme comme à un signal d'alerte était une idée constructive. Enseigner à nos enfants que quelle que soit leur religion ou leur tradition familiale, ils vont devoir accepter, comprendre, et reconnaître dans leur comportement, que les petites filles et les femmes ne sont pas des êtres inférieurs, ça me paraît aller dans le bon sens. Ne peut-on enseigner ce simple "savoir-être" sans aller chercher l'idéologie féministe, les inégalités salariales, la parité hommes-femmes ni aucune idée "progressiste", juste éviter une régression ?

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  2. La limite entre la lutte contre le sexisme et la lutte contre stéréotype peut sembler ténue, mais elle est essentielle. La première est non seulement légitime, mais impérieuse ; la seconde ne me paraît pas devoir être une mission de l'école. La première peut se définir clairement à partir un préjudice causé à une personne ; la seconde concerne un préjudice virtuel, supposé et peu clair. C'est en ce sens que je souscris à l'argument d'Eric Deschavanne, qui me semble puissant, selon lequel il y a dans la gestion par le Ministre de cette affaire un « défaut de laïcité », car la laïcité n'engage pas seulement le rapport aux religions, mais à toutes les idéologies. Cela dit, il faut garder son sang froid : s'il y a dans cette affaire un manque de clarté et une grande confusion des esprits ; je ne crois pas qu'on puisse parler d'une conspiration de la « théorie du genre ».

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